Le 14 juillet 2016, la Promenade des Anglais à Nice devient le théâtre d’un carnage. Un camion fou percute la foule, 86 morts, des centaines de blessés. Pendant que la France pleure, certains s’activent. Et pas pour protéger la vérité.
Sandra Bertin est responsable du Centre de supervision urbain de Nice. Autrement dit, elle a les yeux rivés sur les caméras de surveillance de la ville. C’est elle qui, quelques heures après le drame, est chargée de faire un rapport précis sur le dispositif de sécurité mis en place ce soir-là. Elle fait son boulot. Objectivement. Professionnellement. Et c’est là que l’histoire bascule.
Elle reçoit un appel. Puis un deuxième. Et ce n’est pas le petit chef local qui appelle. Non. C’est un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, au nom du cabinet de Bernard Cazeneuve, alors ministre. Et que veut-il ? Que son rapport « précise bien » que la police nationale était bien présente aux endroits stratégiques. Sauf que ce n’est pas ce que montrent les vidéos…