Le détroit d’Ormuz, passage maritime stratégique entre le golfe Persique et le golfe d’Oman, est connu pour son rôle clé dans le commerce mondial du pétrole, avec environ 20 % des exportations pétrolières qui y transitent. Mais au-delà de l’énergie, une autre lutte, bien plus discrète, s’y déroule : une guerre de cinquième génération (5GW) pour le contrôle des données et des infrastructures numériques. Dans ce conflit furtif, les grandes puissances – États-Unis, Chine, Iran, et autres – rivalisent pour dominer les flux d’information circulant à travers les câbles sous-marins et les réseaux numériques, redéfinissant les équilibres géopolitiques dans un monde où les données sont devenues une ressource stratégique majeure.

Une nouvelle forme de conflit : la 5GW expliquée

La guerre de cinquième génération marque une rupture dans la manière dont les conflits sont menés. Contrairement aux guerres traditionnelles, fondées sur la force militaire ou les affrontements directs, la 5GW est quasi invisible, visant à manipuler les perceptions, les comportements et les systèmes sans que l’adversaire ne détecte l’attaque. Ses outils incluent la cybersécurité, l’intelligence artificielle, les algorithmes et, surtout, le contrôle des flux de données. Cette approche repose sur l’idée que l’information, lorsqu’elle est maîtrisée, peut remodeler les dynamiques sociales, économiques et politiques.
Dans le détroit d’Ormuz, la 5GW prend une dimension stratégique en raison de l’importance des infrastructures numériques. Les câbles sous-marins, qui transportent plus de 95 % des données mondiales, font de cette région un nœud critique pour les communications globales. Contrôler ces flux, ou y accéder discrètement, confère un pouvoir immense : surveiller des échanges économiques, influencer des décisions politiques ou perturber des systèmes adverses…

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