Depuis l’escalade du conflit à Gaza, marqué par les rapports de l’ONU et d’Amnesty International confirmant un génocide en septembre 2025, un certain nombre de personnalités publiques françaises se retrouvent dans la tourmente pour leurs déclarations niant ou justifiant les actions israéliennes. Ces figures, issues des sphères médiatique, politique, culturelle et intellectuelle, ont suscité l’indignation pour leurs propos jugés négationnistes, haineux ou incitant à la violence. Alors qu’une reconnaissance officielle du génocide par la Cour internationale de justice (CIJ) ou l’ONU est probable d’ici 2026-2027, ces personnalités pourraient faire face à des conséquences judiciaires, sociales et professionnelles lourdes, alignées sur des précédents comme les condamnations pour incitation au génocide au Rwanda. Cet article présente un tableau classant ces figures selon leur niveau de risque, allant de « très élevé » à « moyen-élevé », en excluant celles dont le risque est jugé faible.

Contexte et enjeux

Les déclarations de ces personnalités, souvent relayées sur des plateaux télévisés (CNews, BFMTV), sur X, ou dans des discours publics, consistent principalement en :

  • Négation du génocide : Qualifié de « mensonge historique », « propagande du Hamas », « fable islamiste » ou « banalisation de la Shoah », malgré les rapports d’experts (ONU, Amnesty, IAGS 2025).
  • Justification des actions israéliennes : Soutien inconditionnel à Tsahal, minimisation des 66 000+ morts civils, ou défense des bombardements comme « légitimes contre le terrorisme ».
  • Accusations d’antisémitisme : Contre les critiques d’Israël (LFI, ONG), souvent accompagnées de répression (dissolutions, saisines judiciaires).
  • Déshumanisation : Propos moquant les victimes (ex. : « bébés en plastique », « tous terroristes ») ou incitant à la violence (« raser Gaza », « dégommer LFI »).

Ces prises de position, amplifiées par des plateformes médiatiques ou politiques, s’inscrivent dans un climat où l’opinion française bascule : 52 % des Français qualifient les actions d’Israël de génocide en octobre 2025, selon un sondage IFOP. Les réactions actuelles incluent des boycotts (concerts, émissions), des plaintes judiciaires (PNAT, ARCOM), et une viralité massive sur X (#Negationniste, #Complice). En cas de reconnaissance officielle, ces propos pourraient être requalifiés comme incitation ou complicité de génocide (art. III Convention 1948), apologie de crimes contre l’humanité, ou incitation à la haine raciale (art. 24 loi 1881), entraînant des sanctions pénales (jusqu’à la réclusion à perpétuité), professionnelles (licenciements, annulations) et sociales (ostracisme).

Tableau des personnalités à risque

Le tableau ci-dessous classe des personnalités selon leur niveau de risque (très élevé, élevé, moyen-élevé), basé sur la gravité des déclarations, leur visibilité, les preuves publiques (posts X, vidéos etc…), leur statut institutionnel, et les enquêtes en cours. Les figures à faible risque sont exclues.

Liste non exhaustive :

Personnalité

Rôle/Plateforme

Éléments clés

Risque

Raisons du classement

Nili Kupfer-Naouri

Avocate, présidente d’Israël is Forever

Appel à « détruire Gaza », bloque aide (2024-2025).

Très élevé

Enquête PNAT (juin 2025) ; preuves vidéo explicites. Risque de réclusion à perpétuité (art. 211-2).

Rachel Touitou

Activiste franco-israélienne

« Raser Gaza », bloque aide (2024).

Très élevé

Enquête PNAT (octobre 2025) ; preuves vidéo. Risque de déchéance, réclusion.

Haïm Berkovits

Médecin franco-israélien

« Pas d’innocents à Gaza », bloque aide (2024).

Très élevé

Enquête PNAT ; actes matériels. Risque de réclusion, sanctions médicales.

Franck Tapiro

Publicitaire, Diaspora Défense Forces

Apologie génocide, milice DDF (2025).

Très élevé

Enquête PNAT (mai 2025) ; milice = incitation directe. Risque de dissolution, réclusion.

Éric Zemmour

Essayiste, CNews

« Gaza n’est pas un génocide », accuse LFI (2024-2025).

Élevé

Saisines ARCOM/LDH ; propos viraux. Risque de plaintes, fin d’antenne.

Rachel Khan

Essayiste, juriste

« Solution finale acceptable » (CNews, 2025).

Élevé

Saisine ARCOM ; propos explicites. Risque de réclusion, boycotts TV.

Michel Boujenah

Humoriste

Rires sur victimes Gaza, pétition pro-Israël (2025).

Élevé

Annulations spectacles ; propos haineux. Risque de plaintes, ostracisme culturel.

Enrico Macias

Chanteur

« Dégommer LFI », nie génocide (RTL, 2025).

Élevé

Mise en examen (2023) ; boycotts (Turquie, Algérie). Risque de réclusion, fin de carrière.

Mila (@Milafique)

Influenceuse

« Tous Palestiniens terroristes », moque famine (2024-2025).

Élevé

Mise en examen (2025) ; posts viraux. Risque de suspension X, réclusion.

Elisabeth Lévy

Journaliste, Causeur

« Génocide, mythe islamiste » (2025).

Élevé

Saisines pour diffamation ; tribunes virales. Risque de plaintes, fin de magazine.

Caroline Yadan

Députée EPR

Loi censurant « génocide », soutient extrémistes (2024-2025).

Élevé

Pétition Assemblée ; loi = censure. Risque de levée d’immunité, plaintes.

Bruno Retailleau

Ministre de l’Intérieur

Dissout Urgence Palestine, nie génocide (2025).

Élevé

Dissolutions = répression ; gala ELNET. Risque d’enquêtes, démission.

Christian Estrosi

Maire de Nice

« Bébés en plastique », drapeau israélien (2023-2025).

Élevé

Plainte 2023, ordonnance 2025 ; « Pallywood ». Risque de plaintes, boycotts.

Gilles-William Goldnadel

Avocat, CNews

Nie génocide, accuse médias (Figaro, 2025).

Élevé

Saisines ARCOM ; chroniques virales. Risque de plaintes, fin chroniques.

Louis Sarkozy

Chroniqueur

« Qu’ils crèvent tous » (LCI, 2025).

Élevé

Saisine ARCOM ; propos explicites. Risque de plaintes, ostracisme.

Yonathan Arfi

Président du CRIF

Nie génocide, accuse pro-Palestiniens (2025).

Élevé

Saisine PNAT ; rôle CRIF. Risque de plaintes, boycotts CRIF.

Véronique Genest

Actrice

Moque brûlé vif, nie blocus (2024-2025).

Élevé

Signalement LFI ; moqueries virales. Risque de plaintes, boycotts.

Meyer Habib

Ex-député LR

« Gaza = cancer » (2023).

Élevé

Enquête LDH ; propos explicites. Risque de levée d’immunité, fin carrière.

Céline Pina

Chroniqueuse CNews

« Enfants tués avec humanité » (2023-2025).

Élevé

Condamnation CDJM ; propos viraux. Risque de plaintes, fin chroniques.

Raphaël Enthoven

Philosophe

Nie génocide, « journalistes = tueurs » (2025).

Élevé

Déprogrammation festival ; propos viraux. Risque de plaintes, ostracisme.

Pascal Praud

Animateur CNews

Nie génocide, refuse condamner bombardements (2024-2025).

Élevé

Saisines ARCOM ; refus explicite. Risque de plaintes, fin d’antenne.

Julien Odoul

Député RN

Nie génocide, « opération légitime » (2025).

Élevé

Requête CPI ; négation virale. Risque de levée d’immunité, plaintes.

Frédéric Haziza

Journaliste Radio J

Nie génocide, appelle au meurtre d’Abdallah (2025).

Élevé

Tweet supprimé ; saisines LFI. Risque de plaintes, fin émissions.

Sarah Knafo

Eurodéputée Reconquête

Nie génocide, accuse Macron de « récompenser le djihad » (2025).

Moyen-élevé

Pétitions contre Reconquête ; propos viraux. Risque de plaintes, sanctions PE.

Alain Finkielkraut

Philosophe

« Gaza n’est pas un génocide, guerre asymétrique » (Figaro, 2025).

Moyen-élevé

Indignation LFI ; tribunes virales. Risque de plaintes, ostracisme intellectuel.

Patrick Bruel

Chanteur

Nie « génocide » comme propagande (Instagram, 2023-2025).

Moyen-élevé

Boycotts concerts ; propos publics. Risque de plaintes, ostracisme culturel.

Bernard-Henri Lévy

Essayiste

Nie génocide, pétition pro-Israël (2025).

Moyen-élevé

Indignation LFI ; négation implicite. Risque de plaintes, boycotts littéraires.

Joann Sfar

Dessinateur

Pétition pro-Israël, minimise civils (2025).

Moyen-élevé

Boycotts BD ; propos implicites. Risque de plaintes, ostracisme culturel.

Philippe Torreton

Acteur

Pétition pro-Israël, « défense légitime » (2025).

Moyen-élevé

Boycotts théâtraux ; propos moins viraux. Risque de plaintes, ostracisme.

Arthur (Jacques Essebag)

Animateur

« Gaza mérite ce qui arrive » (Europe 1, 2025).

Moyen-élevé

Saisine ARCOM ; propos explicites. Risque de plaintes, fin d’antenne.

Charlotte Gainsbourg

Actrice

Pétition, nie intention génocidaire (2025).

Moyen-élevé

Boycotts films ; propos implicites. Risque de plaintes, ostracisme hollywoodien.

Yvan Attal

Réalisateur

Pétition, film pro-Israël (2025).

Moyen-élevé

Boycotts cinéma ; propos implicites. Risque de plaintes, fin subventions.

Isabelle Nizard

Adjointe maire Paris

Nie génocide, soutient Tzav 9 (2025).

Moyen-élevé

Plaintes locales ; lien Tzav 9. Risque d’enquête municipale, plaintes.

Caroline Fourest

Journaliste

Nie famine, accuse critiques d’antisémitisme (2025).

Moyen-élevé

CNCDH condamne ; propos viraux. Risque de plaintes, fin chroniques.

Pascal Bruckner

Essayiste

« Palestiniens complices du Hamas » (Figaro, 2025).

Moyen-élevé

Boycotts livres ; propos implicites. Risque de plaintes, ostracisme.

Florence Bergeaud-Blackler

Anthropologue CNRS

Nie génocide, accuse « frérisme » (2023-2025).

Moyen-élevé

Plainte CFCM ; conférences annulées. Risque de plaintes, sanctions CNRS.

Julien Bahloul

Journaliste, ex-Tsahal

Nie génocide, minimise victimes (2023-2025).

Moyen-élevé

Critiques pour propagande ; propos moins explicites. Risque de plaintes, boycotts.

 

Analyse des risques

Risque très élevé

Les figures sont en tête en raison d’enquêtes PNAT en cours (juin-octobre 2025) pour complicité ou incitation directe. Leurs actions (blocage d’aide, milice, appels à « raser Gaza ») constituent des preuves matérielles et publiques, passibles de réclusion à perpétuité (art. 211-2 Code pénal). Leur visibilité et leurs actes explicites (vidéos, gala DDF) aggravent leur exposition.

Risque élevé

Les personnalités présentent des propos explicites (moqueries, négation virale, répression) et des plateformes influentes (médias, politique). Les saisines judiciaires (ARCOM, PNAT, LDH) et boycotts en cours (concerts, festivals) indiquent un risque de prison, amendes (art. 24 loi 1881) et ostracisme massif. Leur statut institutionnel (députés, ministre, maire) ou médiatique amplifie les conséquences.

Risque moyen-élevé

Les figures ont des déclarations moins directes (pétitions, minimisations implicites) ou des plateformes moins exposées. Les plaintes (CFCM, ARCOM) et boycotts (BD, films) existent, mais leur impact judiciaire reste moindre, bien que significatif (ostracisme, fin de contrats).

Perspectives

La reconnaissance officielle du génocide à Gaza, attendue d’ici 2026-2027, pourrait transformer ces déclarations en cas d’école de « complicité par répercussion » (médiatique, politique, culturelle), comme lors des poursuites pour incitation au Rwanda. Les sanctions judiciaires (réclusion, amendes), sociales (boycotts, #CancelCulture) et professionnelles (licenciements, fin de carrière) s’appuieraient sur des archives publiques (X, vidéos). Le basculement de l’opinion française (52 % pro-génocide) et la pression internationale (14 pays soutiennent les enquêtes CIJ) accentuent ces risques. Ce tableau reflète une fracture croissante dans le débat public français, où la tolérance pour ces propos s’amenuise face aux preuves du génocide.