
Philippe Pascot, né le 29 mai 1954 dans le 7e arrondissement de Paris, est un écrivain, journaliste et ancien homme politique français, connu pour ses ouvrages dénonçant les dérives et privilèges de la classe politique. Issu d’une famille modeste – sa mère aurait accouché lors d’une visite à l’Assemblée nationale, anecdote qu’il aime rappeler –, il grandit à Neuilly-sur-Marne, dans la banlieue parisienne. Très tôt, il se distingue par un esprit contestataire : élève au lycée Clémenceau de Villemomble, il s’engage comme délégué lors des événements de Mai 68, ce qui le conduit à terminer ses études dans un lycée catholique, seul établissement à l’accepter après son exclusion.
Dès l’adolescence, Pascot découvre le monde du travail aux Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne (NMPP), où il occupe un poste d’auxiliaire de presse – un euphémisme pour désigner les tâches de nettoyage. Sous la tutelle d’Henri Krasucki, figure syndicale emblématique, et en côtoyant des personnalités comme André Menras, ex-prisonnier politique, il s’initie au syndicalisme et à la défense des travailleurs. Cette période marque le début d’un engagement qui oscillera entre action politique et critique sociale. Après une série de petits boulots (vendeur de sandwiches, technicien de laboratoire, poissonnier), il se tourne vers des études de dessin et de modélisme, tout en cultivant un intérêt pour le journalisme.
Sa carrière politique débute dans les années 1980, il rejoint le Parti radical de gauche (PRG), qu’il dirigera au niveau départemental dans l’Essonne pendant dix ans. Élu conseiller municipal à Bondoufle (1989-2001), il devient ensuite maire adjoint d’Évry sous Manuel Valls (2001-2014), puis conseiller régional d’Île-de-France (2004-2010), où il préside la commission formation professionnelle.
Cependant, son franc-parler et son refus des compromis le marginalisent : placardisé à Évry, il quitte les partis en 2009, lassé des compromissions qu’il observe.
C’est par l’écriture que Pascot trouve sa véritable tribune. Dès les années 1980, il co-fonde le magazine Nos Chats et collabore à un journal départemental lié à Bernard Pons. En parallèle, il crée la radio locale « Sortie de Secours » en 1981, défendant sa liberté d’expression par une grève de la faim spectaculaire de 12 jours, suspendu dans une caisse au sommet d’une église à Bondoufle. Son premier grand succès littéraire vient avec Délits d’élus (Max Milo, 2014), co-écrit avec Graziella Riou Harchaoui, qui recense 400 cas de politiciens français confrontés à la justice. Suivent Pilleurs d’État (2015), vendu à plus de 120 000 exemplaires, et une série d’ouvrages comme Du goudron et des plumes (2016), Allez (presque tous) vous faire… (2017), ou encore Pilleurs d’État, encore et encore (2025), où il détaille les abus légaux des élus : salaires exorbitants, retraites dorées, cumuls de mandats et passe-droits. Son style, factuel et impertinent, s’inspire de son expérience de 25 ans auprès des élus de tous bords.
Administrateur de l’association anticorruption Anticor et président de son antenne dans l’Yonne depuis fin 2023, Pascot milite pour une transparence totale en politique, notamment via l’exigence d’un casier judiciaire vierge pour les élus – une promesse non tenue par Emmanuel Macron. Ses détracteurs l’accusent de populisme ou de généralisation hâtive, mais il insiste : « Tous ne sont pas pourris, mais le système protège une minorité complice. » Parallèlement, il s’engage dans des causes sociales, comme le soutien à l’Orchestre symphonique kimbanguiste au Congo (2004-2010), qu’il aide à promouvoir avec le documentaire Kinshasa Symphony.
À 70 ans, père de six enfants – dont l’humoriste Panayotis Pascot –, et chevalier des Arts et des Lettres (2001), Philippe Pascot vit aujourd’hui à Paris. Toujours coiffé de son chapeau fétiche, il reste un « éveilleur de consciences », alternant conférences, interventions médiatiques (TV ADP, Sud Radio) et publications pour alerter sur ce qu’il nomme une « démocrature » – un mélange de démocratie et de dictature.
Son parcours, d’élu local à pamphlétaire, reflète une quête inlassable de justice et de vérité face à un système qu’il juge gangréné.
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