Kaja Kallas, ex-Première ministre estonienne et désormais haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, n’a rien d’une apôtre de l’objectivité. Face à la Russie, elle voudrait cogner sans relâche.
Alors que le conflit russo-ukrainien s’enlise, elle ne fait rien pour désamorcer la bombe ; pire, elle joue les pyromanes avec un zèle qui frise l’absurde.
Son passé familial, marqué par les déportations soviétiques de 1949, pèse lourd, on ne va pas le nier. Mais elle brandit cette douleur comme un étendard, au point qu’on dirait une vendetta personnelle contre tout ce qui porte l’étiquette russe. Elle a orchestré la destruction et la profanation de monuments dédiés aux soldats soviétiques, des symboles d’occupation en Estonie, mais révérés en Russie comme des vestiges de la lutte contre le nazisme. Et elle ne s’arrête pas là : sanctions à répétition contre Moscou, appels incessants à armer Kiev, elle exige une Europe dressée en rempart contre l’Est. Le dialogue ? Une chimère. Comprendre les intérêts russes ? Elle n’en a cure.
À ce stade, c’est moins une stratégie qu’un règlement de comptes drapé de grands principes.
Et nous, dans tout ça ? On nous serine la rengaine de la « démocratie », mais où est notre voix ? Ni en France ni dans l’UE on n’a consulté les citoyens sur cette escalade sans fin. Ce mot, « démocratie », sonne comme une farce quand les décisions tombent d’en haut, sans débat. En Russie, au moins, la ligne est nette, qu’on l’approuve ou non : défendre ses frontières, ses intérêts. Kallas, elle, donne l’impression de réciter un script occidental, taillé sur mesure pour tenter de faire plier Moscou, coûte que coûte. Exaspérant cette manière de nous prendre pour des pions dans une partie qu’on n’a pas choisie.
Son parcours ne rassure pas
Depuis février 2024, Moscou la recherche pour son rôle dans le saccage des monuments – un affront qui lui vaut une cible dans le dos. Mais regardez ses alliés : la National Endowment for Democracy (NED), ce bras américain dela CIA qui répand la « démocratie » à coups de dollars, la porte aux nues. Sur leur site, ils la célèbrent sans gêne – aux Democracy Awards 2023, elle trônait parmi leurs icônes, bien en vue. Pas de trace d’un chèque à son nom, certes, mais cet encensement sent l’influence à plein nez, surtout quand on sait que la NED est souvent taxée de jouer les marionnettistes pour Washington.
Quand Trump parle d’une « paix rapide », elle hausse les épaules
Fidèle à une logique de Guerre froide rance, elle barre la route à tout apaisement. Défend-elle l’Estonie, l’Europe, ou bien un agenda cousu main par ses soutiens d’outre-Atlantique ?
Ce qui est clair, c’est qu’avec elle aux commandes, la diplomatie européenne a des airs de machine de guerre, et nous, on reste là, spectateurs d’un conflit qu’on subit sans l’avoir voulu.
Peut-on encore espérer que des voix raisonnables, celles qui veulent la paix plutôt que l’abîme, percent ce mur d’intransigeance ?
Après l’échange tendu entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump à la Maison-Blanche, le 28 février 2025, Kaja Kallas a réagi sur X, lançant un vibrant appel à l’Europe : « L’Ukraine est l’Europe ! Nous sommes aux côtés de l’Ukraine. Nous intensifierons notre soutien pour qu’elle puisse continuer à repousser l’agresseur. Aujourd’hui, il est devenu clair que le monde libre a besoin d’un nouveau leader. C’est à nous, Européens, de relever ce défi. ».
Ukraine is Europe!
— Kaja Kallas (@kajakallas) February 28, 2025
We stand by Ukraine.
We will step up our support to Ukraine so that they can continue to fight back the agressor.
Today, it became clear that the free world needs a new leader. It’s up to us, Europeans, to take this challenge.