Gilets jaunes, Nouvelle-Calédonie et réseaux sociaux : le gouvernement tremble face à sa propre impuissance.
Le mouvement des Gilets jaunes, déclenché en 2018 par une simple hausse des taxes sur le carburant, a fait vaciller un gouvernement qui se croyait intouchable. Quelques centimes de plus au litre, et des dizaines de milliers de Français ont envahi les ronds-points, les Champs-Élysées et les titulares des journaux télévisés. Mais soyons sérieux : à côté des secousses qui ont suivi – crise économique, inflation galopante, réformes brutales et, cerise sur le gâteau, émeutes en Nouvelle-Calédonie –, cette grogne initiale ressemble presque à une querelle de voisinage. Pourtant, le spectre des Gilets jaunes hante encore les couloirs de l’Élysée. La décision du Conseil d’État d’autoriser la suspension des réseaux sociaux en cas de « risque sérieux » pour l’ordre public n’est pas une mesure anodine : c’est la preuve d’un pouvoir aux abois, prêt à tout pour ne pas revivre son cauchemar.