Ils se pavanent en gardiens de la raison, brandissant leurs étiquettes comme des matraques : « complotiste », « antisémite », « pro-russe ». Les croisés de l’anticomplotisme traquent les dissidents avec une ferveur de Torquemada, convaincus de sauver le monde d’une hydre invisible. Mais leur chasse n’a rien de scientifique : c’est une vendetta idéologique, où refuser un vaccin fait de vous un antivax, critiquer l’Ukraine un pion du Kremlin, et dénoncer Israël un nazi. Ces verdicts expéditifs écrasent les nuances, protègent les puissants, et laissent des extrémistes en roue libre tant qu’ils chantent l’hymne du bon camp. Bienvenue dans les dérives sectaires de l’anticomplotisme, où voir des complotistes partout devient un complotisme grimé, et où la vérité est la première victime d’une croisade qui pue le dogme…