Les images satellites prise les deux jours précédents la frappe sur Fordo ont montré des files de camions,  la majeure partie de l’uranium enrichi aurait été déplacé avant l’attaque.

    Alors que les 14 jours de négociations annoncés le 20 juin 2025 atteignent leur troisième jour, la situation au Moyen-Orient s’enfonce dans une incertitude alarmante. L’attaque américaine menée dans la nuit du 21 au 22 juin sur les sites nucléaires iraniens de Fordo, Natanz et Ispahan a marqué un tournant abrupt, contredisant la fenêtre de dialogue promise. Ce « Jour 3 », examiné à la lumière des derniers développements révèle une escalade complexe, des réactions divergentes et une menace émergente : la potentielle fermeture du détroit d’Ormuz. Ces événements soulèvent des questions juridiques persistantes sous le regard du droit international…

    Contexte et Chronologie

    Le 20 juin, une déclaration officielle avait évoqué un délai de deux semaines pour décider d’une action contre l’Iran, laissant entrevoir une possibilité de négociations. Cependant, moins de 48 heures plus tard, l’attaque américaine a ciblé des installations nucléaires iraniennes, provoquant une onde de choc. Selon des sources de presse, ces opérations ont eu lieu dans la nuit du 21 au 22 juin. Des images satellites prises quelques jours avant, notamment à Fordo, montrent une activité inhabituelle avec des camions alignés, suggérant que l’Iran semblait être au courant de l’imminence de l’attaque et aurait déplacé une grande partie de son uranium hautement enrichi et du personnel vers des lieux sécurisés.

    Réactions et Déclarations

    • Iran : Les autorités ont dénoncé une « violation scandaleuse » du droit international, promettant une réponse mesurée mais ferme. Des responsables affirment que le programme nucléaire, y compris une grande partie de l’uranium hautement enrichi, a été transféré vers des sites souterrains sécurisés avant l’attaque, une information corroborée par les images satellites montrant une réduction du personnel sur site. Des déclarations récentes évoquent une rétorsion économique, notamment via une potentielle fermeture du détroit d’Ormuz. Le ministre des Affaires étrangères a réitéré l’engagement diplomatique tout en soulignant une « légitime défense ».
    • États-Unis : Le président a revendiqué une « attaque très réussie » sans détailler l’impact, tout en niant toute intention de renverser le régime. Une porte-parole de la Maison Blanche avait justifié le délai initial par des « négociations potentielles », une position rapidement contredite par les événements. Des sources indiquent une vigilance accrue face à la menace sur le détroit, avec des mouvements navals signalés dans la région.
    • Israël : Des responsables ont salué une avancée significative, tout en signalant des mouvements d’avions vers Chypre pour éviter des représailles. Des rapports évoquent des dommages importants à Tel Aviv, estimés à un tiers de la ville, signe d’une riposte inattendue, ce qui pourrait influencer leur position sur une escalade supplémentaire.
    • Union Européenne : Les efforts diplomatiques lancés le 20 juin ont été éclipsés par l’attaque. Un représentant a appelé à une désescalade, mais l’UE observe une impasse face à cette action unilatérale, exprimant des inquiétudes sur les répercussions économiques d’une fermeture du détroit.
    • Autres acteurs : La Russie propose une médiation, et la Chine soutient la « défense légitime » de l’Iran, tandis que des pays arabes, dépendants du commerce pétrolier, condamnent l’escalade et appellent à la retenue face à la menace sur Ormuz.

    Questions Juridiques et Implications

    Sous l’angle du droit international, cette attaque soulève des interrogations majeures. L’article 2(4) de la Charte des Nations Unies interdit l’usage de la force contre l’intégrité territoriale d’un État, sauf en cas d’autodéfense légitime face à une attaque imminente ou avec l’approbation du Conseil de sécurité. Aucun de ces critères ne semble rempli : aucune preuve publique d’attaque imminente n’a été présentée, et le Conseil de sécurité n’a pas autorisé l’action. Un expert en droit international argue que, sans menace immédiate, de telles frappes sont probablement illégales, rappelant le précédent de 1981 en Irak.

    La menace de fermer le détroit d’Ormuz, une voie stratégique pour un tiers du gaz naturel liquéfié et 25 % de la consommation mondiale de pétrole, ajoute une dimension juridique complexe. Une telle mesure, bien que défendable comme rétorsion sous le principe de contre-mesures proportionnelles, pourrait être considérée comme une violation du droit maritime international si elle bloque le commerce légitime, selon des analyses publiées récemment.

    Des rapports suggèrent que les sites visés, notamment Fordo, étaient déjà largement évacués avant l’attaque, comme le confirment les images satellites, ce qui pourrait indiquer une erreur stratégique ou une démonstration symbolique, amplifiant les doutes sur la légitimité de l’opération.

    Analyse et Perspectives

    Ce « Jour 3 » met en évidence une rupture entre les déclarations initiales de négociation et l’attaque militaire. Le fait que l’Iran semblait être au courant, comme le suggèrent les déplacements d’uranium et de personnel observés via les images satellites quelques jours avant, indique une résilience face aux frappes. Les dommages à Tel Aviv, signalés comme significatifs, pointent vers une contre-offensive iranienne non prévue. La menace sur le détroit d’Ormuz, si elle se concrétise, pourrait provoquer une crise énergétique mondiale, avec des analystes estimant une hausse des prix du pétrole à plus de 150 dollars le baril en cas de fermeture prolongée.

    Les efforts diplomatiques semblent marginalisés, tandis que les acteurs régionaux ajustent leurs positions. Une carte des installations pétrolières iraniennes souligne la vulnérabilité économique, un facteur potentiel dans les calculs stratégiques, mais aussi un risque d’escalade si ces sites sont ciblés en représailles. Avec 12 jours restants jusqu’au 4 juillet, l’absence de dialogue crédible et les tensions croissantes laissent présager une déstabilisation régionale, accentuée par la menace sur Ormuz.