Le 16 septembre 2025, l’ONU a franchi une étape historique en reconnaissant officiellement l’incitation au génocide à Gaza. Un rapport de 72 pages, publié par une commission d’enquête indépendante présidée par Navi Pillay, ancienne juge de la Cour pénale internationale, conclut que des hauts responsables israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président Isaac Herzog et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, ont incité à des actes de génocide. Cette reconnaissance, étayée par des preuves solides, appelle à une action internationale urgente, notamment de la part de pays comme la France, qui devrait reconnaître l’État de Palestine le 22 septembre 2025 lors de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Un rapport accablant

Basé sur des témoignages de victimes, des analyses open-source et des images satellites, le rapport identifie quatre actes constitutifs de génocide selon la Convention de 1948 : les tueries massives, les atteintes graves à l’intégrité physique et mentale, la création délibérée de conditions de vie visant à détruire les Palestiniens, et les mesures empêchant les naissances. Navi Pillay a qualifié la situation de « génocide en cours », dénonçant une « indignation morale » et une « urgence légale ». Elle a cité des déclarations explicites, comme celle de Netanyahu en novembre 2023 évoquant une « guerre sainte d’anéantissement total », comme preuve d’une intention génocidaire.

Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a causé 1 200 morts et la prise de 251 otages selon les autorités israéliennes, la guerre à Gaza a fait plus de 64 000 morts, selon le ministère de la Santé local. Des quartiers entiers ont été rasés, et la famine sévit dans certaines zones. Le rapport compare la rhétorique déshumanisante contre les Palestiniens, qualifiés d’« animaux », à celle du génocide rwandais, soulignant l’urgence d’une réponse globale.

Une prise de conscience internationale

Israël a rejeté le rapport, le qualifiant de « scandaleux » et accusant la commission de partialité. Pourtant, les preuves accumulées imposent une remise en question. La communauté internationale doit agir pour mettre fin à l’impunité. La reconnaissance de l’État de Palestine, notamment par des pays comme la France lors de l’Assemblée générale du 22 septembre 2025, serait un pas vers la justice et la solution à deux États, seule voie pour une paix durable.

Ce rapport de l’ONU est un cri d’alarme. Il appelle à une mobilisation immédiate pour protéger les droits fondamentaux des Palestiniens et mettre fin à la violence. Le monde ne peut plus détourner le regard face à l’horreur d’un génocide en cours.

Source : 

https://www.reuters.com/world/middle-east/un-inquiry-finds-top-israeli-officials-incited-genocide-gaza-2025-09-16