Dans une décision discrète, révélée le 19 septembre 2025, le Conseil régional d’Île-de-France, présidé par Valérie Pécresse, a choisi de supprimer les subventions annuelles de 2 millions d’euros allouées aux Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH). Ces structures, instaurées par la loi de 2005 sur l’égalité des chances, jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap, en finançant des équipements, des adaptations de véhicules ou encore des aides quotidiennes. Cette coupe budgétaire, décidée sans annonce publique ni consultation des départements concernés, risque d’aggraver les difficultés de près de 2 000 bénéficiaires chaque année.
Une économie dérisoire aux conséquences majeures
Le budget régional s’élève à 5 milliards d’euros. Les 2 millions d’euros supprimés ne représentent que 0,04 % de cette somme, une goutte d’eau dans les finances de la région. Pourtant, cette aide permettait de réduire le reste à charge des familles à seulement 6 € par aide. Sans cette subvention, les coûts supplémentaires pour les familles risquent d’accentuer leur précarité, de creuser les inégalités et de compromettre l’accès à des équipements essentiels pour l’autonomie et la dignité des personnes handicapées.
Une décision contestée
Des élus de plusieurs départements, dont les Hauts-de-Seine, l’Essonne, le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis et Paris, ont dénoncé cette mesure, soulignant son impact direct sur les plus vulnérables. Selon eux, la suppression de cette aide contredit les engagements d’égalité et de solidarité inscrits dans le Code de l’action sociale, qui autorise explicitement ce type de financement. Ils prévoient d’exprimer leur opposition lors de la réunion de la Commission permanente du 25 septembre 2025.
Un signal inquiétant pour l’inclusion
Cette décision intervient dans un contexte où les besoins des personnes en situation de handicap restent criants. Les MDPH, déjà sous pression face à une demande croissante, jouent un rôle crucial pour garantir l’accès à une vie digne et autonome. En supprimant ce soutien, la région envoie un message préoccupant : les économies, même minimes, priment sur les impératifs d’inclusion et de justice sociale.
Un appel à revoir cette mesure
Face à cette situation, il est urgent que le Conseil régional, sous la présidence de Valérie Pécresse, reconsidère sa décision. Les 2 millions d’euros économisés ne sauraient justifier les conséquences humaines de cette coupe. Les personnes en situation de handicap, leurs familles et les associations qui les soutiennent méritent des explications claires et une action rapide pour rétablir ce financement vital. L’Île-de-France, l’une des régions les plus riches de France, a les moyens de faire de l’inclusion une priorité, et non une variable d’ajustement budgétaire.