Le 22 septembre 2025, sur CNews, Rachel Khan, essayiste franco-israélienne et marraine du Keren Hayessod (organisation sioniste), a éclaté en sanglots en réaction au discours d’Emmanuel Macron à l’ONU. Le président français y appelait à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération des otages et à la reconnaissance de l’État de Palestine, tout en excluant le Hamas du processus diplomatique. Khan, visiblement submergée, a lancé : « Il dit ‘une vie égale une vie’, mais ça, c’est la propagande du Hamas. » Ces mots, prononcés dans un élan d’émotion brute, ne sont pas un simple dérapage. Ils révèlent un biais idéologique profond, une empathie à géométrie variable et une forme de suprémacisme qui hiérarchise les souffrances humaines. Et ce n’est pas la première fois que cette figure, souvent qualifiée d’« agent israélien » par ses détracteurs, opère ainsi. Ajoutons à cela les accusations de plagiat qui entachent son parcours : Rachel Khan n’a aucune légitimité pour animer un débat neutre et constructif.
Un biais qui rejette l’universalisme humaniste
Qualifier le principe « une vie égale une vie » – un pilier de la Déclaration universelle des droits de l’homme – de « propagande du Hamas » est une déformation choquante et biaisée. Dans le contexte du conflit israélo-palestinien, où plus de 40 000 Palestiniens et 1 200 Israéliens ont péri depuis octobre 2023, Khan semble impliquer que l’égalité des vies n’est qu’un outil rhétorique au service du terrorisme. Aucune nuance, aucune explication rationnelle : juste une accusation viscérale qui politise un idéal humaniste universel. Sur la toile, les réactions ont fusé, accusant Khan d’animaliser les Palestiniens et de clamer que « les vies occidentales et israéliennes valent plus que les autres ». Cette sortie s’inscrit dans un pattern récurrent : Khan, proche des cercles pro-israéliens, multiplie les interventions minimisant les accusations de génocide à Gaza et niant la colonisation ou l’apartheid. En avril 2024, elle a ironisé sur une vidéo de Gazaouis à la plage, théâtre de tueries, en commentant : « J’aime bien celui qui travaille son summer body en faisant des pompes. » Un humour noir qui révèle une insensibilité sélective.
Empathie à géométrie variable : des larmes pour un camp seulement
L’empathie de Khan est à géométrie variable : elle pleure pour les enfants israéliens traumatisés par les roquettes, évoque les otages et les familles brisées, mais reste muette sur les milliers d’enfants palestiniens tués ou orphelins à Gaza. Sur CNews, elle a qualifié le discours de Macron de « dégradant et inhumain », hurlant une trahison envers les victimes israéliennes, sans un mot pour les souffrances palestiniennes. Cette indignation sélective – « une pleureuse médiatique qui confond humanité et loyauté politique » – n’est pas nouvelle. En août 2025, elle déclarait sur CNews : « C’est une guerre idéologique. À travers le monde, on veut une solution finale acceptable avec le palestinisme… Ce qui est en train de nourrir l’extrême gauche et Jean-Luc Mélenchon, qui excuse la haine du Juif. » Bien qu’elle ait clarifié citer Marceline Loridan-Ivens pour dénoncer l’antisémitisme, la formulation a choqué, qualifiée de « raciste et négationniste du génocide en cours à Gaza ». Ce pattern – émotion pour Israël, déni pour la Palestine – opère comme une machine à polariser, importée dans les clivages français.
Une forme de suprémacisme larvé et récurrent
Les propos de Khan flirtent avec un suprémacisme culturel et ethnique : une hiérarchisation implicite où les vies juives ou israéliennes priment, les autres étant reléguées à des « idéologies hostiles ». Marraine du Keren Hayessod et proche de la « galaxie Bolloré » (CNews, Europe 1), elle est accusée d’être un « agent israélien » blanchissant les crimes de guerre de Tsahal, qu’elle qualifie de « seule armée au monde qui prenne autant de précautions ». Ses critiques virulentes de l’antiracisme décolonial et de l’intersectionnalité – vues comme une « haine de l’Autre » – masquent un universalisme de façade, pro-occidental et pro-israélien, salué par Marine Le Pen. Sur les réseaux sociaux, on la dénonce comme une « militante aguerrie formée aux méthodes de communication israéliennes ». Ce n’est pas isolé : en 2021, une pétition exigeait son renvoi de La Place pour proximité avec l’extrême droite.
Le plagiat : une incompétence qui anéantit toute légitimité
À ces biais s’ajoute un scandale éthique : en 2023, *Arrêt sur images* a révélé que 16 chroniques écologiques de Khan sur Radio Classique (février-mai) étaient des « copiés-collés » d’articles du *Monde*, *L’Humanité*, *Les Échos* ou Wikipédia, sans citation. Écartée par la station le 26 mai 2023, elle a plaidé un « mauvais encadrement » et nié une éviction, mais les preuves sont irréfutables : passages entiers reproduits mot pour mot. Une juriste censée incarner la rigueur intellectuelle se révèle incompétente, opportuniste, minant sa crédibilité dans tout débat neutre. Sur X, cela renforce l’image d’une « fraudeuse inculte et raciste » qui soutient un génocide sans expertise.
Pour un débat public libéré des agents de division
Rachel Khan, avec son empathie sélective et son suprémacisme récurrent, illustre les dangers d’un médiatique où l’idéologie et l’émotion supplantent la raison. En niant l’égalité des vies au nom d’un biais pro-israélien, elle alimente les fractures françaises, au détriment du bien commun. Le plagiat achève de la discréditer : aucune légitimité pour un discours constructif. Il est temps d’exiger des médias des experts nuancés, pas des pleureuses partisanes. Car une vie égale une vie – et cette vérité n’est la propagande de personne.