Le Soudan, actuellement au centre de l’actualité, illustre un théâtre de concurrence géopolitique où des puissances externes comme Israël et les Émirats arabes unis jouent un rôle crucial. Depuis les années 1950, Israël a noué des contacts clandestins avec des opposants soudanais pour contrer l’Égypte, comme documenté dans des travaux académiques

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. Plus récemment, les Émirats arabes unis ont été accusés de fournir des armes au RSF, une milice impliquée dans des massacres à Darfour, comme rapporté par l’ONU et des enquêtes journalistiques 126. Ces actions, bien qu’intentionnellement préventives, reflètent une stratégie d’hégémonie régionale plutôt qu’une véritable préoccupation pour la sécurité globale.

Une Histoire de Longue Date

L’implication d’Israël au Soudan remonte aux années 1950, lorsque des contacts clandestins avec le parti Oumma et d’autres figures soudanaises visaient à constituer une « ceinture » anti-Nasser avec l’Éthiopie et l’Ouganda 140. Après 1967, Israël a armé les rebelles du Sud (Anya-Nya) pour que Khartoum soit occupé chez lui et ne puisse pas servir de profondeur à l’Égypte, illustrant une stratégie de guerre froide régionale 141. Ces actions, bien qu’intentionnellement préventives, ont créé des environnements propices à des groupes armés, perpétuant des cycles de violence.

Israël : Une Présence Stratégique Continue

Les années 2000-2010 ont vu Israël frapper des convois d’armes iraniennes transitant par le Soudan vers Gaza, comme en 2009 et 2012, montrant un droit d’intervention permanent 142. La normalisation des relations en 2020 a réactivé ces réseaux, permettant à Israël de parler aux deux camps (SAF et RSF) pendant la guerre civile de 2023, protégeant ses intérêts plutôt que les civils 143. Ces actions reflètent une stratégie de sécurisation de la mer Rouge et de contrôle des routes iraniennes, souvent au détriment de la stabilité soudanaise.

Les Émirats Arabes Unis et le RSF

Les Émirats arabes unis, de leur côté, ont été accusés de fournir des armes au RSF via des vols cargo vers une piste au Tchad, comme rapporté par l’ONU en 2024 144. Ces armes, souvent d’origine britannique, ont permis au RSF de massacrer à Darfour, illustrant une complicité dans des actes génocidaires 145. Le Soudan a même saisi la CIJ en 2025 pour « complicité de génocide, » montrant l’ampleur de ces dynamiques 146.

Implications Globales

Ces actions reflètent un pattern global où des puissances externes utilisent des interventions indirectes pour maintenir leur hégémonie, often au détriment des populations locales. Le Soudan n’est pas qu’un conflit tribal ; c’est un théâtre où Israël sécurise la mer Rouge, les Émirats cherchent des ressources, et l’Égypte protège le Nil. Sans une responsabilisation collective, ces patterns perdureront.

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