Dans l’histoire de la Palestine mandataire, les actions terroristes menées par des organisations sionistes comme l’Irgun et le Lehi dans les années 1930 et 1940 ont laissé une marque de violence brutale, unanimement qualifiées de terrorisme par les autorités britanniques et une large part de l’opinion internationale.

Attentats dévastateurs, assassinats ciblés et sabotages ont été orchestrés dans le cadre d’une stratégie calculée visant à briser la présence britannique par la peur et le chaos. Ces crimes ont joué un rôle décisif dans la création de l’État d’Israël le 14 mai 1948.

Une Stratégie Calculée de Violence

Après la Première Guerre mondiale, le Royaume-Uni administrait la Palestine sous mandat, jonglant entre la promesse d’un foyer national juif (Déclaration Balfour, 1917) et des engagements envers les Arabes. Le Livre blanc de 1939, limitant l’immigration juive, a offert une opportunité stratégique aux sionistes radicaux pour justifier leus actes. Des groupes comme l’Irgoun, sous Menahem Begin, et le Lehi, fondé par Avraham Stern, ont déployé une campagne terroriste délibérée pour forcer le retrait britannique et imposer leurs objectifs politiques.

Ces organisations ont semé la terreur sans distinction, voici quelques exemples historiques concrèts :

  • Massacre de Deir Yassin (9 avril 1948) : L’Irgoun et le Lehi ont massacré 100 à 120 villageois arabes, un acte de terreur visant à semer la panique et faciliter la conquête territoriale.
  • Attentat terroriste de l’hôtel King David (22 juillet 1946) : L’Irgoun a fait exploser 350 kg de TNT, tuant 91 personnes (Britanniques, Juifs, Arabes), ciblant le quartier général administratif britannique.
  • Attentat contre l’ambassade britannique à Rome (31 octobre 1946) : L’Irgoun a bombardé l’ambassade, causant des dégâts sans victimes, pour frapper les intérêts britanniques à l’étranger.
  • Sabotage des chemins de fer (Nuit des trains, 1er novembre 1945) : Une opération conjointe Irgoun-Lehi a détruit 150 points du réseau ferroviaire, paralysant les opérations britanniques.
  • Attaque terroriste de la prison d’Acre (4 mai 1947) : Une opération planifiée a libéré 27 prisonniers juifs, humiliant les Britanniques au prix de neuf assaillants tués.

Ces actes terroristes ont forcé les Britanniques à reconnaître l’impossibilité de maintenir leur mandat face à une violence qu’ils ne pouvaient contenir. Le coût humain – des soldats et civils britanniques tués – et financier des répressions, combiné à l’escalade des violences intercommunautaires (ex. massacre terroriste de Deir Yassin, 9 avril 1948, avec 100 à 120 morts), a rendu la situation chaotique.

En février 1947, les Britanniques ont abandonné la question palestinienne aux Nations unies, menant au Plan de partage (Résolution 181, novembre 1947), accepté par les sionistes mais rejeté par les Arabes. Le retrait britannique, effectif le 14 mai 1948, a suivi, permettant la proclamation d’indépendance par David Ben-Gourion. 

Une Perception Déformée par la Propagande

Pour l’Irgoun et ses partisans, ces actes étaient des « actes de résistance » justifiés. Begin a défendu l’attentat de l’hôtel King David comme un « avertissement nécessaire », tandis que l’attaque d’Acre a été glorifiée comme un succès moral par les sionistes radicaux et certaines communautés juives de la diaspora. Mais cette glorification est une distorsion : la Haganah et l’Agence juive ont condamné ces tactiques, les Britanniques les ont qualifiées de terrorisme pur, et les Arabes y ont vu une provocation menant à la Nakba, avec des centaines de milliers de déplacés.

Ces actes demeurent des crimes.

Une Puissance Bâtie sur la Violence

L’Israël d’aujourd’hui – avec son armée de pointe (Tsahal, 170 000 soldats actifs), son économie (PIB de 525 milliards de dollars en 2025) et ses alliances (États-Unis, Accords d’Abraham) – contraste avec la faiblesse des mouvements islamistes (Hamas, EI), limités à des actions sporadiques. Cette puissance, visible en 2025 dans les opérations contre le Hamas (Reuters, 18 mai 2025), repose sur les bases posées par cette stratégie terroriste

Les actes terroristes de l’Irgun et du Lehi, inscrits dans une stratégie calculée, ont indéniablement accéléré la création d’Israël. Ils ont transformé une lutte diplomatique en un bain de sang qui a forcé une résolution hatée au prix de vies innocentes et de souffrances durables

En 2025, alors que les cicatrices de ces événements persistent, comprendre ce passé criminel est crucial pour éclairer l’avenir du Moyen-Orient.