Ce mercredi 8 octobre 2025, le Parti socialiste (PS) a dépêché une délégation à Matignon, avec Olivier Faure, Patrick Kanner, Boris Vallaud et Nora Mebarek en tête, pour négocier avec Sébastien Lecornu, Premier ministre sur le départ. Objectif : esquisser une « plateforme d’action » pour éviter une dissolution de l’Assemblée nationale, en suspendant notamment la réforme des retraites et en remodelant le budget. Mais avec quel culot ! Fort d’un misérable 1,75 % obtenu par Anne Hidalgo à la présidentielle de 2022, le PS se prend pour le maître du jeu dans un hémicycle en miettes, où personne ne peut gouverner sans compromis bancals. C’est presque risible : le parti de la rose fanée s’imagine en faiseur de roi, alors que sa légitimité électorale tient dans un mouchoir de poche.
Le PS, avec ses 116 députés issus des législatives de 2024, croit pouvoir imposer un Premier ministre de gauche et un changement de cap politique. Pourtant, Olivier Faure clame qu’un « gouvernement commun avec la macronie est inimaginable ». Alors, que fait-il à Matignon, sinon jouer les figurants dans un scénario écrit par Emmanuel Macron ?
Une posture d’opposition stérile, où l’on rêve de « cohabitation » tout en s’accrochant à un radeau percé. Avec 1,75 %, prétendre dicter l’avenir du pays relève de l’illusion grotesque, comme si l’on voulait ressusciter Mitterrand en agitant une calculette électorale.
Pendant ce temps, Marine Le Pen s’est contentée d’un tweet acerbe ce matin, moquant l’ambition du PS avec son score de nain politique. Mais sa propre posture, entre fanfaronnade et calculs tactiques, en venant de sauver Macron, ne vaut guère mieux, comme détaillé dans [cet article]. Elle raille le PS, mais son opposition reste cosmétique, évitant soigneusement de bousculer l’exécutif quand il s’agit de passer aux actes.
Le tableau est désolant : un PS qui parade à Matignon avec l’aplomb d’un parti moribond, espérant un miracle politique, et une classe politique incapable de sortir de l’impasse. Les Français, eux, assistent à ce théâtre d’ombres où les ambitions démesurées le disputent aux renoncements déguisés.
À quand un semblant de gouvernance ?