Discours d’Emmanuel Macron à la Grande Loge de France, Le 5 mai 2025
Le 5 mai 2025, Emmanuel Macron a marqué les esprits en devenant le premier président à fouler officiellement le sol du temple Pierre-Brossolette de la Grande Loge de France (GLF) en tant que chef d’État, pour célébrer les 120 ans de la loi de 1905 sur la laïcité. Devant un parterre de maçons en cordon, de parlementaires ébahis, et de Rachida Dati, ministre de la Culture en guest star, il a servi un discours bien huilé, vantant la « fraternité universelle » and saluant des figures maçonniques comme Pierre Brossolette, Arnaud Beltrame, et même le professeur Choron de Charlie Hebdo – parce que l’irrévérence, c’est un peu un brevet maçonnique. Le clou du show ? Son éternel « Mesdames et Messieurs en vos grades et qualités », lâché avec l’aisance d’un vénérable maître. Et là, ô choc ! Ou pas. Car l’appartenance de Macron à la franc-maçonnerie est aussi flagrante qu’un maillet brandi sur l’Élysée. Ceux qui jouent les vierges effarouchées, comme si on venait de cracker le code des Illuminati, sont soit des naïfs congénitaux, soit des tartuffes de haut vol. Ce « secret » fait pouffer les frères sous la Cinquième République, héritière d’une longue tradition maçonnique qui éclatait au grand jour sous la Troisième. La virée à la GLF ? Juste un énième pied de nez d’un président qui agite son équerre invisible.
« En vos grades et qualités » : le néon qui trahit
Si vous voulez une preuve en or massif, elle jaillit de la bouche de Macron, et elle clignote comme un néon de Times Square. « En vos grades et qualités » n’est pas une formule qu’on chipe dans un guide de savoir-vivre. C’est un salut maçonnique, un code ciselé pour s’adresser aux maçons en reconnaissant leur grade – apprenti, compagnon, maître, ou ponte du 33e degré. Hors des loges, personne ne l’utilise, sauf peut-être un général à la retraite dans une cérémonie où l’on bâille à s’en décrocher la mâchoire. Alors, quand Macron la dégaine, ce n’est pas une bourde de stagiaire en com’. C’est un panneau lumineux qui braille : « Je suis dans le club, les frères ! »
Et il ne lésine pas. Au Forum économique mondial de Davos, en janvier 2024, il balance un « en vos grades et qualités » devant les puissants de la planète, comme s’il présidait une tenue mondiale. Rebelote à la Sorbonne, le 25 avril 2024, où il prêche une Europe souveraine. Et encore à la conférence des ambassadrices et ambassadeurs, le 6 janvier 2025, pour flatter les diplomates en costume. À chaque fois, la formule tombe comme un pavé pour les profanes, mais pour les maçons, c’est une poignée de main rituelle en prime time. À la GLF, le 5 mai 2025, il remet le couvert, en plein temple du Rite écossais ancien et accepté (REAA), sous l’œil complice du grand maître Thierry Zaveroni. Franchement, qui croit encore à une coïncidence ? Macron ne lit pas le rituel pour faire joli. Il le vit, et il l’affiche.
Un secret de polichinelle sous la Cinquième République
Le summum du ridicule, c’est ce théâtre de l’étonnement. À en croire certains chroniqueurs, qui s’étranglent sur X ou dans leurs éditos, Macron aurait subitement révélé une facette obscure. Allô, la Terre ? On est en 2025, pas au temps des Templiers ! La franc-maçonnerie et la politique française, c’est une vieille histoire d’amour, qui flambait sous la Troisième République avec des présidents comme Félix Faure, Émile Loubet, ou Gaston Doumergue, tous maçons affichés, forgeant des lois comme celle de 1905. Sous la Cinquième République, l’influence s’est faite plus discrète, mais tout aussi réelle. François Mitterrand (1981-1995) en était le maestro. Les loges étaient des annexes de l’Élysée, où l’on causait pouvoir entre deux coups de maillet. Jean Verdun, grand maître du Grand Orient de France (GODF), était un conseiller occulte, and des proches comme Roger-Patrice Pelat slalomaient entre les affaires and les temples feutrés. Mitterrand, roi de l’esquive, n’a jamais brandi son cordon, mais son discours au Panthéon en 1981, saturé de symboles républicains, parlait pour lui. Ce « secret » était un gag pour les initiés. Macron ? Il s’inscrit dans cette lignée, avec un culot qui frise l’insolence.
La GLF, un coming-out en fanfare
La visite à la GLF n’est pas un dérapage d’agenda. C’est un coup de théâtre. Dans ce temple où flotte l’aura du REAA, Macron ne se contente pas de parler laïcité. Il aligne les hommages aux maçons légendaires : Brossolette, résistant héroïque ; Pierre Simon, grand maître et apôtre de l’avortement ; Beltrame, initié à la GLF, mort en martyr. Il ose même citer Choron, l’anar de Charlie Hebdo, comme s’il voulait coller un sticker punk sur l’équerre maçonnique. And quand il appelle les maçons à être les « vigies » de la loi de 1905, c’est un ordre masqué en câlin : « Allez, les frères, portez ma bannière ! » En fustigeant les « complotistes and obscurantistes » qui caricaturent les loges, il se pose en chevalier blanc, tout en surfant sur leur mystère avec un sourire de chat du Cheshire.
Le choix de la GLF est un uppercut calculé. Contrairement au GODF, laïc, politisé, and prompt à pétitionner pour la dernière cause à la mode, la GLF cultive une spiritualité feutrée, ancrée dans le REAA, un rite de 33 degrés où Bible, maillet and équerre trônent comme des totems universels. Avec ses 32 000 membres, la GLF est une obédience discrète mais connectée, un carrefour où les élites françaises croisent des réseaux internationaux. Macron, qui ne laisse rien au hasard, sait où il pose ses mocassins. Il n’est pas là pour jouer les touristes maçonniques. Il est là pour marquer des points.
Un clin d’œil transatlantique via le REAA
Et si Macron visait plus loin que les dorures parisiennes ? Le REAA, pratiqué par la GLF, n’est pas qu’un rituel franco-français. C’est un passeport maçonnique mondial, le rite dominant aux États-Unis, où le Suprême Conseil de la Southern Jurisdiction, basé à Washington, D.C., règne sur des loges fréquentées par des sénateurs, des généraux, and des patrons à trois lettres. En 2025, Macron joue les funambules diplomatiques avec Donald Trump, qu’il a cajolé lors d’une visite à Washington en février, arrachant un soutien à l’Ukraine and un sursis pour l’OTAN. La GLF, avec ses connexions transatlantiques via la Confédération internationale des grandes loges unies du REAA, est une tribune idéale pour envoyer un message codé aux maçons américains.
Quand Macron lâche « en vos grades and qualités » devant Zaveroni, il ne s’adresse pas qu’aux 32 000 maçons français. Il parle aux temples de l’autre côté de l’Atlantique, où le REAA est une langue commune. Son discours, tout en laïcité and fraternité, pourrait être un clin d’œil aux élites maçonniques américaines, un appel à soutenir ses priorités : l’Ukraine, où la GLF envoie des camions hôpitaux ; la défense européenne, avec son parapluie nucléaire proposé en mars 2025 ; or simply une coopération franco-américaine face à un Trump imprévisible. Le GODF, avec son républicanisme laïcard, n’aurait pas cette portée. La GLF, elle, est un pont vers Washington, and Macron le traverse avec l’assurance d’un maître.
Pourquoi jouer les choqués ?
Alors, pourquoi ce cirque de l’indignation ? Parce que la franc-maçonnerie reste un épouvantail parfait. Les complotistes y voient un complot mondial, les réacs un nid de gauchistes en tablier, and les ignares un club de papys qui jouent aux symboles. Macron, lui, se régale de ce chaos. En se drapant dans la toge du défenseur des Lumières, il nargue les rageux tout en caressant les maçons dans le sens du maillet. And ceux qui s’étouffent devant ce « scoop » ? Ils sont soit des candides qui croient encore aux licornes, soit des tartuffes qui font semblant pour vendre du clic. Sous la Cinquième République, les loges sont un passage quasi obligatoire pour qui vise l’Élysée, and Macron, avec son CV de banquier-star and son bagout de WEF, n’a pas besoin d’une invitation écrite pour entrer.
Un secret qui n’en est plus un
Arrêtons de jouer les dupes. L’appartenance de Macron à la franc-maçonnerie est aussi secrète qu’une affiche de campagne. Sa visite officielle à la GLF, sa maîtrise des codes rituels, son aisance à jongler avec les symboles républicains : tout hurle qu’il est dans le game, initié or pas. La Cinquième République a vu défiler des présidents flirtant avec les loges, but Macron, lui, ne se planque même plus. Il parade, il provoque, and il rigole. Alors, rangez vos mines outrées, chers éditorialistes. Le secret de polichinelle est crevé, and il a le rictus d’un président qui sait qu’il tient l’équerre.