Une notice rouge d’Interpol a été brièvement activée concernant Alexandre Benalla

    Alors que l’Azerbaïdjan et la France s’écharpent dans l’ombre d’une crise diplomatique, le nom d’Alexandre Benalla refait surface, plus sulfureux que jamais. Une notice rouge d’INTERPOL, émise en avril 2025 à la demande de Bakou, visant cet ancien collaborateur d’Emmanuel Macron, a été au centre d’une bataille feutrée mais explosive. Accusé de corruption dans une affaire impliquant un oligarque russe d’origine azerbaïdjanaise, Benalla est devenu le pion d’un jeu de pouvoir où les pressions politiques et les réseaux occultes semblent dicter la marche. Mais cette notice, aujourd’hui suspendue dans des circonstances douteuses, n’est qu’un nouvel épisode dans la saga d’un homme qui traîne derrière lui une traîne de casseroles aussi longue qu’un cortège présidentiel.

    Une notice rouge sous le feu des suspicions

    Tout commence le 28 avril 2025, lorsque l’agence de presse d’État azerbaïdjanaise APA clame haut et fort qu’INTERPOL a lancé une notice rouge contre Benalla, accusé d’avoir touché des pots-de-vin via des comptes bancaires au Royaume-Uni et aux Émirats arabes unis, dans le cadre d’un contrat douteux avec l’oligarque Farhad Akhmedov. Une enquête criminelle en Azerbaïdjan pointe du doigt des millions détournés, et Benalla, déjà sous le coup d’une procédure d’extradition dans un pays tiers, devient une cible internationale. Mais voilà : cette notice, censée être un outil impartial de justice globale, semble avoir été mise sous cloche à peine éclose. Des sources anonymes, relayées par des médias indépendants, laissent entendre que l’Élysée aurait exercé des pressions directes pour sa suspension, transformant INTERPOL en théâtre d’une diplomatie parallèle aussi opaque que scandaleuse.

    Officiellement, rien ne filtre. INTERPOL, censée protéger les dissidents des abus d’États autoritaires, reste muette sur les détails, alimentant les spéculations. L’Azerbaïdjan, connu pour ses méthodes musclées, aurait-il manipulé l’organisation ? Ou la France, dans un élan de protectionnisme politique, aurait-elle étouffé l’affaire pour éviter un nouvel embarras ? Dans les couloirs, on murmure que la notice a été gelée après des tractations secrètes, un camouflet pour la crédibilité d’INTERPOL déjà entachée par des scandales de corruption interne.

    Les casseroles d’un homme encombrant

    Benalla n’est pas un novice en matière de controverses. Depuis 2018, son nom est synonyme de scandale à l’Élysée. Tout commence avec les images du 1er mai, où ce chargé de mission est filmé en train de molester des manifestants place de la Contrescarpe, un acte qui lui vaut une condamnation en appel à un an de prison ferme en 2025. Licencié dans la foulée, il ne s’arrête pas là : on découvre qu’il a continué à utiliser des passeports diplomatiques, un privilège indûment conservé, alimentant les soupçons de favoritisme. Puis vient l’affaire des contrats russes, où Mediapart révèle ses liens avec des oligarques comme Iskander Makhmudov, suivis par cette nouvelle accusation azerbaïdjanaise de corruption.

    Ajoutez à cela des enquêtes pour faux témoignage et dissimulation de preuves, et vous obtenez un portrait d’un homme dont le parcours ressemble à une succession d’abus de pouvoir. Pourtant, malgré ce passif, Benalla semble bénéficier d’une impunité qui interpelle. Ses voyages en jet privé, loin des radars, et ses silences médiatiques renforcent l’idée d’un réseau de protection bien huilé, peut-être jusqu’au sommet de l’État.

    Pressions et double jeu : un parfum de mafia d’État

    La suspension de la notice rouge soulève des questions brûlantes. Pourquoi l’Élysée défendrait-il un individu condamné et discrédité ? Certains y voient une tentative de préserver l’image de Macron, dont l’ascension a été ternie par l’« Affaire Benalla ». D’autres pointent du doigt des intérêts économiques ou géopolitiques : l’Azerbaïdjan, riche en pétrole et gaz, est un partenaire stratégique, et Paris pourrait chercher à éviter une escalade. Mais cette hypothèse laisse un goût amer : et si Benalla n’était qu’un pion sacrifiable dans un jeu plus vaste, où les alliances se négocient au détriment de la justice ?

    Des posts sur X et des enquêtes indépendantes suggèrent que des négociations auraient eu lieu, impliquant un possible échange de prisonniers ou des concessions diplomatiques. Une rumeur tenace évoque même une intervention directe de l’Élysée auprès d’INTERPOL, une ingérence qui, si prouvée, serait un scandale d’État. Pour l’heure, aucune preuve formelle n’émerge, mais le silence assourdissant des autorités françaises alimente le doute.

    Une justice à deux vitesses ?

    Cette affaire illustre une fois de plus les failles d’un système où la justice semble plier sous les pressions politiques. Alors que des figures comme l’ancien ministre moldave Vitalie Pirlog sont arrêtées pour corruption au sein d’INTERPOL, Benalla échappe à l’étau, protégé par des réseaux opaques. Pendant ce temps, l’Azerbaïdjan brandit cette notice comme un levier contre la France, tandis que Paris feint l’indifférence.

    Pour les citoyens, le message est clair : la loi s’applique selon les convenances. Benalla, avec son CV d’excès et ses casseroles, reste un symbole de l’impunité des puissants. Quant à INTERPOL, son rôle de gardien impartial est plus que jamais remis en question. Dans cette farce diplomatique, la vérité semble être la première victime – et les responsables, comme toujours, s’en lavent les mains.

    Reste à savoir si la justice finira par rattraper cet homme aux mille visages, ou si les coulisses du pouvoir continueront à le couver dans l’ombre